Il est fréquent de s’inquiéter lorsque son enfant a de la fièvre. C’est un motif de consultation courant. Comment réagir dans ce cas ? Nous vous expliquerons tout.
La fièvre chez les bébés : ne pas paniquer trop rapidement
Ce matin, vous découvrez que votre enfant a le front chaud. Il pleure, est grognon et a mauvaise mine. Ses yeux sont brillants et ses joues sont plus rouges que d’habitude. Vous prenez sa température : il a de la fièvre, c’est-à-dire plus de 38 °C.
La réaction la plus courante est de consulter un pédiatre. Si votre enfant a moins de trois mois, vous avez raison de le faire. En revanche, s’il a plus de trois mois, il est rare qu’il y ait une situation d’urgence. Appelez votre médecin si vous êtes inquiète. Sachez cependant que la fièvre est un moyen naturel de défense. Elle indique que l’organisme réagit correctement et qu’il combat activement une infection.
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Les bonnes réactions face à la fièvre chez l’enfant
Observez votre jeune enfant fiévreux. Son bien-être est primordial. S’il joue et mange, c’est bon signe. Déshabillez-le légèrement sans toutefois le dévêtir complètement, aérez sa chambre et, surtout, assurez-vous de l’hydrater régulièrement, même la nuit. Proposez-lui une boisson qu’il acceptera facilement.
Vous pouvez lui donner du lait, de l’eau, même légèrement sucrée. Les premiers soins visent à refroidir sa température corporelle. Oubliez donc l’expression « Couvre-le bien » que l’on entend souvent. Il faut abandonner cette habitude, tout comme celle de donner systématiquement un médicament pour faire baisser la fièvre.
Du paracétamol à partir de 38,5 °C chez les tout-petits
On commence à traiter la fièvre si elle dépasse 38,5 °C ou pour le confort du tout-petit.
Le paracétamol (Doliprane®, Efferalgan®…) est le médicament de référence. Il fonctionne dans 70% des cas. Donnez-le en sirop, toutes les quatre heures, avec une dose de 60 mg/kg/24 h. En cas de vomissements, utilisez la version en suppositoire. Si la fièvre est élevée ou ne baisse pas, le paracétamol peut être remplacé ou associé à de l’ibuprofène (Advil®, Nureflex®).
Les propriétés anti-inflammatoires de l’ibuprofène soulagent la douleur. Il faut donner une dose de 20 à 30 mg/kg/24 h, avec une dose en sirop toutes les six heures. L’aspirine est déconseillée, car elle peut provoquer le syndrome de Reye, qui est rare mais grave et survient dans un contexte d’infection virale (grippe, varicelle…).
Consultez un pédiatre s’il semble abattu
Ne baissez pas votre vigilance pendant 48 heures. Les convulsions fébriles peuvent être impressionnantes, mais ne vous inquiétez pas si elles durent seulement quelques secondes. Si elles dépassent une minute, consultez un médecin.
Rendez-vous également chez le médecin si votre enfant touche son oreille, a mal à la gorge, mange ou urine difficilement, ou semble prostré.
Contactez immédiatement un médecin ou le 15 si votre enfant a des taches pourpres sous la peau qui ne disparaissent pas lorsque vous appuyez dessus. Cela peut indiquer une purpura (petites taches rouges), qui nécessite un traitement rapide.
Même réaction s’il a le teint gris, les lèvres bleues et des tremblements. Enfin, si votre enfant a mal à la tête, des vomissements ou une raideur de la nuque, soyez vigilant car cela peut être le signe précurseur d’une méningite.
Heureusement, ces cas sont rares.
